WHS

Bon y’a quelques lecteurs de ce blog qui risquent de faire un bond de 2m en lisant ce post, mais j’y peux rien …

Oui, mon Athlon X2 est passé de XP64 à WHS démo (mais j’achèterais la version complète, c’est certain).

Pourquoi j’ai fais cela ? Parce que je gère des serveurs toute la journée (150 serveurs Windows, 15 unix) et j’ai autre chose à faire que de gérer un serveur en rentrant chez moi. Bien entendu je garde mon Linux pour gérer le courier. Mais le DHCP et le DNS vont passer sur mon routeur.

Mais qu’est ce que WHS ?

WHS signifie Windows Home Server. Ce « nouvel » OS de Microsoft a pour base Windows 2003 (et les messages de démarrage sont ceux de Windows 2003) dans son édition Small Business. Microsoft a enlevé par contre Active Directory (c’est dommage dans un sens, j’y reviendrais).

Disponible uniquement en OEM, ce qui veut dire que vous l’acquérir, je serais obligé d’acheter un composant d’ordinateur (un disque dur 160 Go IDE ??? ) … Mais dans mon cas, cela ne me gène pas plus que cela, de toutes les façons il faut que je change le disque système de mon serveur. Là aussi j’expliquerais pourquoi plus bas.

Un WHS est conçu à la base pour être utilisé sans console graphique. Aussi, la console physique est d’un dénument extrème, dénument qu’on retrouve quand on se connecte via RDP :

Cependant, Microsoft livre un CDROM (ou un partage préinstallé sur le WHS) avec un logiciel à installer sur les postes du réseau domestiques (Uniquement Windows malheureusement 🙁 ). Une fois ce logiciel installé, on retrouve une console assez sympatique, mais encore largement perfectible :

mais je reviendrais en détails sur la console virtuelle ultérieurement

L’installation

L’installation se fait en trois temps. Microsoft, fidèle à son nouveau dispositif WinPE qui est utilisé pour l’installation de Vista et de Windows 2008, l’a réutilisé pour l’installation de WHS. Sauf que j’ai eu du mal à m’en rendre compte pour un bête problème matériel (les ports USB en facade n’étaient pas branchés, donc la clé USB non reconnue). Donc j’ai le disque dur le plus petit (le seul en IDE à ce moment là) comme disque système, ce qui est en dehors des guidelines Microsoft.

On en est là au premier temps de l’installation : la préparation du disque système. L’installateur copie donc les fichiers d’installation sur le disque et commence à préparer toute la circuiterie interne pour la seconde phase : l’installation proprement dite … (premier reboot aussi)

Et ici, on fait un bond de 4 ans en arrière : l’installation est celle de Windows 2003 … Rien de particulier pendant cette phase. (second reboot)

Vient ensuite la post-configuration, où l’outil d’installation passe tous les patches un à un. 4 reboots seront nécessaires ici !! Tout simplement hallucinant !

Premiers pas

L’interface de la console virtuelle d’administration est agréable. L’utilisation est relativement simple. Vieux réflexe certainement, je clique sur le bouton paramètres :


Là on peut régler pas mal de paramètres de WHS (pas assez au goût de l’ingénieur systèmes que je suis 🙁 ). Cela va des paramètres de mise à jour automatique (qu’il est chaudement recommandé d’appliquer automatiquement pour un serveur qui tourne 24/24 sans intervention humaine) jusqu’a nom de domaine en .homeserver.com que Microsoft vous accorde gratuitement.

On passe sur l’onglet Partages :


Là vous avez moyen de régler différents paramètres pour les partages en faisant un clic-droit et en cliquant sur le sacrosaint choix « Propriétés ». On peut y régler différentes propriétés, dont la plus importante à mon goût : la duplication.

Disponible à partir du moment ou vous avez deux disques durs dans votre serveur domestique, c’est le fait que les données dans un partage dupliqué sont dupliquées (eh eh) sur les deux disques, non pour garantir une bande passante importante, mais pour garantir les données contre les crashs de disques (ce qui arrive assez souvent).

On règle dans le second onglet les propriétés de sécurité du partage : qui a quels droits sur le partage. Les choix possibles sont Complet, Lecture et Aucun.

Peu de réglages possibles donc. Mais dans le cadre d’utilisation domestique, cela suffit amplement à mon avis.

On passe ensuite sur chaque PC de la maison, avec au choix le CD idoine ou le partage réseau sur le SD (Serveur Domestique) pour installer le connecteur. Ce qui permet de profiter de la console WHS sur les PC (sous Windows) du réseau domestique. Ce connecteur permet aussi de réaliser des sauvegardes des PC.

Un CD est fourni dans la boite de WHS (enfin dans l’enveloppe) qui permet, en démarrant le PC avec, de restaurer le PC à partir de la sauvegarde présente sur le SD.

Comme les sauvegardes fonctionnent au niveau cluster, seules les parties modifiées d’un fichier sont sauvegardées (-ou les nouveaux fichiers évidement). La première sauvegarde est très longue et occupe beaucoup de place. Mais les suivantes seront plus rapides et prendront moins de place.

On arrive à la gestion du stockage. L’onglet Stockage récapitule les disques présents dans le SD et le taux d’utilisation global (avec un camenbert de répartition) :


Vous noterez qu’on peut mélanger allègrement les disques de tous types dans le pool de stockage. L’espace se répartit relativement sans intervention humaine (cf « problèmes »)
L’icône indique le disque système. J’en parle plus bas. Vous ne pouvez pas changer le disque système (à moins que par Ghost … ).

Problèmes

tout ne va pas pour le mieux dans le meilleur des mondes

Ouais, c’aurait été trop beau si tout s’était bien passé dès le début. Ca a commencé par les messages d’avertissement quand on se loggue sur la console en interactif. On ne peut pas les supprimer (ou alors j’ai pas trouvé). Donc pour installer les drivers SATA de ma carte mère, j’ai été obligé de subir des trucs assez emmerdants.

Second souci, lié cette fois-ci au fonctionnement interne de WHS : on ne peut pas copier trop de données d’un seul coup sur le WHS. On copie les données, et un process (demigrator.exe) répartit les données sur les différents disques du SD. Il gère aussi la mise en miroir. Cependant, on retrouve dans D:\shares l’ensemble des partages accessibles depuis le WHS. Cependant, ce processus n’arrive pas à faire son travail si le disque D: est plein (il ne peut pas créer le pointeur vers les données déplacées ailleurs)

Il a aussi une limitation au niveau de la longueur des noms de fichiers; demigrator.exe est incapable de faire son travail si le nom de fichiers est trop long. On marche sur la tête là …

Conclusion

Microsoft nous livre avec WHS un outil relativement abouti, qui permet de gérer facilement les données de toute la maison, sans s’emmerder. Pour gérer à longueur de journée des serveurs Unix et me casser la tête toute la journée, j’ai autre chose à foutre le soir en rentrant chez moi.

Et WHS s’inscrit très exactement dans cette optique.

J’ai créé une catégorie exprès pour WHS, car j’espère créer des billets régulièrement au sujet de toutes mes découvertes.


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